Assurance Invalidité Neuchâtel - Rapport d'activités 2023

5 6 4 Tout passe par le dialogue Lors du premier entretien, le conseiller ou la conseillère évalue la situation dans sa globalité, en s’appuyant notamment sur les rapports médicaux disponibles pour connaître précisément l’atteinte à la santé. C’est à travers le dialogue avec le/ la jeune et ses parents ou représentants légaux que le projet professionnel pourra réellement se à créer avec les parents pour leur expliquer les enjeux liés au choix professionnel. Dans le même temps, il s’agit de soutenir la motivation du ou de la jeune car la réussite du projet professionnel, à plus forte raison quand on est atteint dans sa santé, en dépend fortement. Un stage est souvent un bon moyen de se rendre compte de ses propres limites, mais aussi de se découvrir des compétences et des intérêts insoupçonnés. Une multitude de critères à prendre en compte C’est l’analyse d’éléments variés comme les ressources personnelles, la capacité de travail, les compétences, la situation familiale et sociale, l’état de santé et les limitations fonctionnelles, les loisirs et centres d’intérêts ainsi que la profession envisagée qui permet de déterminer si un projet professionnel est possible. Car se former dans un domaine où les débouchés sont rares voire inexistants ne fait sens pour personne. Tout comme vouloir convaincre de choisir un métier coûte que coûte est voué à l’échec si le ou la jeune n’y voit aucun intérêt. Un projet professionnel qui a le temps de mûrir Si, par le passé, le conseiller ou la conseillère en réadaptation FPI disposait d’à peine trois mois le Développement continu de l’AI intervenu en 2022 a apporté quelques changements bienvenus, dont les mesures de réinsertion : aujourd’hui, dans certaines situations, elles permettent aux jeunes de stabiliser leur situation et de progresser peu à peu vers des mesures d’ordre professionnel et une formation, à leur rythme et en fonction de leur état de santé. Favoriser un environnement propice Pour accompagner les jeunes, les conseillers et conseillères en réadaptation FPI sont en contact étroit avec une multitude d’acteurs, dont les écoles et les établissements de formation, les médecins, d’orientation scolaire et professionnelle (OCOSP), (OFAP), des employeurs, des prestataires externes comme des centres de formation spécialisés, des formateurs et formatrices ou encore des coachs. LE DISPOSITIF DE DÉTE CTION ET D’INTERVENTION PRÉCOCES EN FAVEUR DES JEUNES ATTEI NTS DANS LEUR SANTÉ Le dispositif de détection et d’intervention précoces en faveur des jeunes atteints dans leur santé (DP/IP Jeunes) a post-obligatoire liées à leur atteinte à la santé. Il peut s’agir de troubles physiques, psychiques et/ou mentaux. L’objectif d’en découler. collèges du degré secondaire I pour tester un dispositif de détection précoce à l’intention des jeunes encore scolarisés (9e à 11e Les résultats étant concluants, le dispositif est déployé à l’échelle du canton depuis la rentrée d’août 2023. réadaptation pour la formation professionnelle initiale (FPI) qui sont impliqués activement dans ce dispositif. OUI Mesures d’intervention précoce (IP) (art. 7d LAI) But : faciliter l’accès à une formation professionnelle initiale et l’entrée sur le marché du travail. • Orientation professionnelle • Placement : soutien à la recherche de places de stage, d’apprentissage et de formation • Adaptation du poste de travail • Cours de formation • Réadaptation socioprofessionnelle • Conseils et suivi Durée max. : 12 mois Si critères DP non remplis Table ronde OAINE/ instance(s) cantonale(s) pour discuter de la situation + formulaire DP Pour les jeunes à l’école obligatoire (> 13 ans) OCOSP OES OPE OCOSP professionnelle OES OFIJ professionnelle OFAP OPE OAINE Neuchâtel DP Détection précoce IP Intervention précoce Pour les jeunes ayant terminé la scolarité obligatoire (< 25 ans) OFIJ OFAP OPE Si critères DP remplis Fin du processus DP L’instance cantonale oriente les parents vers d’autres solutions. L’OAINE ou l’instance cantonale concernée incite les parents à déposer une demande de prestations AI. Les parents/le représentant légal ou le/ la jeune déposent une demande de prestations AI. Faut-il des mesures compléter celles de l’école et/ou de l’instance cantonale ? (rôle subsidiaire de l’AI) NON Mesures d’intervention précoce (IP scolaire) (art. 7d LAI) But : faciliter l’accès à une formation professionnelle initiale et l’entrée sur le marché du travail. Critères pour l’octroi de mesures IP non remplis Orientation professionnelle Placement : soutien à la recherche de places de stage, d’apprentissage et de formation Jeune ayant terminé sa scolarité obligatoire (< 25 ans) Mesures de réinsertion (MR) (art. 14a LAI) But : aider le/la jeune à se stabiliser dans sa vie, à s’habituer progressivement à un rythme de travail, à se motiver à se former et à travailler tout en tenant compte de Durée max. : 12 mois / min. 8h de travail par semaine répartis sur 2 jours minimum Aussi possible en cas d’interruption de la FPI (durant 2 ans max.) Mesures d’ordre professionnel (MOP) But : aider le/la jeune à suivre une formation professionnelle initiale et à entrer sur le marché du travail. • Mesures préparatoires (art. 15 LAI) : orientation professionnelle, stages sur le premier marché du travail ou dans un centre de formation spécialisé. Vise à tester le choix professionnel et à préparer le/la jeune aux exigences du premier marché du travail. Max. 12 mois • Préparation ciblée (art. 16 LAI) : cours préparatoires ou stages dans l’entreprise formatrice ou dans une école professionnelle si le/la jeune a déjà choisi son futur métier ou s’il/elle est déjà inscrit·e dans une école. Vise à combler les lacunes scolaires ou le temps d’attente avant le début de la FPI. Max. 12 mois • Formation professionnelle initiale (FPI) (art. 16 LAI) : formation pratique FPr, attestation de formation employeur, en centre de formation ou une combinaison des deux • Placement (art. 18 LAI) : aide à la recherche d’un emploi Réunion entre l’instance cantonale & le/la jeune L’instance cantonale informe les parents de la procédure DP en cours. Les 3 critères de détection précoce : 1) Le/la jeune est menacé·e d’invalidité. 2) Le/la jeune n’a encore jamais exercé d’activité lucrative. 3) Le/la jeune est suivi·e par une instance cantonale de coordination et de soutien à la formation professionnelle (OCOSP, OES, OFIJ, OFAP, OPE). Ces trois conditions sont cumulatives. Ces personnes, instances et institutions ne sont pas habilitées à formuler une communication de détection précoce pour un/e jeune auprès de l’AI. Si vous pensez qu’un/une jeune présente des troubles de la santé qui affectent son parcours scolaire, voici comment procéder : Pour les jeunes encore à l’école obligatoire (dès l’âge de 13 ans) : il faut aiguiller les jeunes et les parents vers l’OCOSP, l’OES et l’OPE, qui pourront entreprendre les démarches nécessaires. Pour les jeunes ayant terminé leur scolarité obligatoire et jusqu’à l’âge de 25 ans : il faut aiguiller les jeunes et les parents vers l’OFIJ, l’OFAP et l’OPE, qui pourront entreprendre les démarches nécessaires. À noter que les parents et autres représentants légaux de jeunes mineurs ainsi que les jeunes ayant atteint leur majorité peuvent déposer une demande de prestations à l’AI sans passer par une communication de détection précoce. * Les médecins traitants et les chiropraticiens sont habilités à formuler une communication de détection précoce (art. 3b LAI) Ecoles - Direction - Corps enseignant - Services socio-éducatifs (SSE) Professionnels de la santé * - Psychothérapeutes - Logopédistes/Orthophonistes - Ergothérapeutes - Etc. Organisations œuvrant pour les jeunes - Centres d’animation socio- culturelle, associations, fondations, etc. Un accompagnement sur mesure des jeunes atteints dans leur santé réadaptation FPI qui suivent des jeunes atteints dans leur santé sont très souvent titulaires d’un master en psychologie ou d’une expérience avérée dans le domaine. Et pour cause : trouver le juste équilibre entre des parents qui souhaitent le meilleur pour leur enfant – au risque de viser trop haut – et des jeunes qu’il faut savoir motiver de manière pertinente pour construire ensemble un projet professionnel réaliste et réalisable exige d’allier tact, empathie, diplomatie, bienveillance et fermeté. Chaque conseiller et conseillère en réadaptation FPI a à cœur d’aider les jeunes à réaliser leur plein potentiel tout en prenant en compte leur état de santé, leurs limitations fonctionnelles (c’est-à-dire tout ce qui les empêche de fonctionner « normalement ») et les éventuels l’insertion professionnelle et la réussite du projet divorce, endettement, absence d’entourage familial soutenant). Jeune à l’école obligatoire (> 13 ans) Demande AI

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