9 7 8 Gérer l’aspect émotionnel Les gestionnaires de dossiers d’assurés mineurs sont très souvent confrontées à la dure réalité des maladies graves et des handicaps infantiles. La gestion de l’aspect émotionnel est donc une dimension essentielle de leur travail : • L’empathie et l’écoute sont deux qualités sine qua non lorsqu’on est en relation avec des parents qui traversent des moments parfois extrêmement difficiles et douloureux. • La distance professionnelle est de rigueur pour garantir l’équité et éviter l’épuisement émotionnel, tout en étant à l’écoute et en faisant preuve de compassion. EXPERTISE ET HUMANITÉ : LE QUOTIDIEN DE NOS GESTIONNAIRES DE DOSSIERS MINEURS INFOLOG – UNE PETITE ÉQUIPE QUI ASSURE UN MAX Derrière chaque dossier d’enfant se cache une histoire unique, souvent marquée par la fragilité et la complexité. Les trois gestionnaires de dossiers de l’Office AI Neuchâtel jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des jeunes assurés confrontés à des problèmes de santé majeurs et de leurs parents ou curateurs. Leur travail, à la fois rigoureux et empreint d’humanité, nécessite une expertise pointue et une forte capacité à naviguer dans un univers où les enjeux médicaux, administratifs et humains se croisent. Ils sont trois. Trois mousquetaires de l’informatique et de la logistique, trois magiciens du quotidien, trois super-héros du bien-être au travail. Leur mission ? Assurer que chaque collaborateur et collaboratrice de l’Office AI Neuchâtel puisse se concentrer sur ses activités et ses tâches sans devoir pester contre une imprimante récalcitrante, un ordinateur grincheux ou un distributeur d’essuie-mains au bout du rouleau. Comment ? En garantissant un environnement de travail optimal, où les ordinateurs ronronnent comme des chatons repus, les imprimantes crachent des feuilles avec enthousiasme et le café coule à flots (presque plus important que le réseau wifi, on est d’accord !). Des experts en informatique et en logistique Le service INFOLOG, c’est un peu comme le couteau suisse de l’Office AI Neuchâtel. Il est composé de trois personnes aux compétences multiples et complémentaires: un responsable informatique et logistique, un informaticien et un logisticien. Leur quotidien est un savant mélange de gestion des systèmes réseaux, de résolution de problèmes techniques, d’approvisionnement en fournitures et de maintenance des équipements. Un travail de l’ombre essentiel On ne les voit pas toujours, mais ils sont là. Travailleurs de l’ombre, discrets et efficaces, ils veillent à ce que tout fonctionne comme sur des roulettes. Un ordinateur qui plante ? Un logiciel qui fait des siennes ? Une imprimante en panne de papier ? Pas de panique, INFOLOG est sur le coup ! Ils sont aussi les gardiens du temple de la logistique : ils gèrent les stocks, passent les commandes, réceptionnent les colis et veillent à ce que chacun et chacune ait le matériel dont il ou elle a besoin. Une équipe à l’écoute des besoins INFOLOG, c’est aussi une équipe à l’écoute des besoins des collaborateurs et collaboratrices. Ils sont toujours disponibles pour répondre aux questions, résoudre les problèmes, proposer des solutions et s’enquérir des dernières technologies pour que notre Office reste à la pointe. Preuve en est : notre responsable informatique et logistique, Joël Hirschi, fait partie de la première volée d’étudiants de la Haute école de gestion de Neuchâtel (HE-Arc) à avoir suivi le CAS en intelligence artificielle en 2024-2025 ! Une routine matinale bien rodée Pour s’assurer qu’en se mettant au travail, tous nos collaborateurs et collaboratrices puissent démarrer leur journée sans encombre, notre logisticien en chef suit une routine bien établie : vérification des stocks et de l’approvisionnement des économats, des imprimantes et des présentoirs, contrôle des sanitaires et réapprovisionnement des produits d’hygiène, approvisionnement et gestion de la cafétéria, suivi et maintenance des équipements, préparation des commandes et réception des marchandises livrées. Alors la prochaine fois que votre ordinateur se met à jour au moment où vous devez absolument envoyer ce fichier hyper important ou que vous savourez un café fumant en salle de pause, ayez une petite pensée pour INFOLOG. Ils se plient littéralement en quatre pour que votre journée de travail se déroule sans accroc (si, si, même pour retrouver cette fameuse multiprise disparue sous le bureau !). L’image a été générée par l’IA Reve Image 1.0. La prise en main d’un dossier : une analyse minutieuse La gestion d’un dossier d’assuré mineur à l’Office AI Neuchâtel débute par une analyse approfondie de la situation. Lorsqu’il s’agit d’une demande pour des mesures médicales, le secrétariat l’adresse directement à la gestionnaire selon un système d’attribution aléatoire qui tient compte de la charge de travail et du taux d’activité de la collaboratrice. Pour les autres mesures (moyens auxiliaires, allocation d’impotence et contribution d’assistance), le dossier est d’abord envoyé par le secrétariat à la cellule de tri, qui procède aux premières vérifications et qui se charge de demander les rapports médicaux nécessaires aux professionnels de la santé qui suivent l’enfant. Une gestionnaire prendra ensuite le relais. À noter que si elle connaît l’enfant ou les parents concernés, elle confiera le dossier à une collègue, pour garantir la neutralité du traitement. Dans un premier temps, les gestionnaires épluchent les rapports médicaux et les autres documents disponibles pour comprendre la nature et la gravité de l’atteinte à la santé de l’enfant. Il s’agit d’évaluer les capacités fonctionnelles de l’enfant et les répercussions de son trouble ou de sa maladie sur son quotidien. Dans le cadre de l’examen des éléments médicaux, nos gestionnaires sont amenées à contacter tous les professionnels de la santé impliqués (pédiatre, ergothérapeute, physiothérapeute, pédopsychologue, etc.) pour obtenir le plan de traitement et les objectifs visés. S’il manque des informations clés, elles peuvent adresser aux thérapeutes qui suivent l’enfant une demande de renseignements sur les thérapies spécifiques. En cas de besoin, elles peuvent faire appel à l’équipe de pédiatres et pédopsychiatres du Service médical régional de Suisse romande (SMR SR), basé à Vevey, qui est responsable pour les assurés mineurs. Pour certaines problématiques de santé, le SMR est systématiquement impliqué, tandis que pour d’autres, les gestionnaires s’appuient sur un tableau de bord décisionnel pour évaluer s’il y a lieu ou non de lui soumettre le cas. En cas d’intervention précoce pour des jeunes assurés concernés par des mesures d’orientation professionnelle et de placement (soutien à la recherche de places de formation), il incombe à nos trois gestionnaires de vérifier les conditions d’octroi et les éléments médicaux. Le cas échéant, elles pourront transmettre le dossier à un conseiller ou à une conseillère en réadaptation, qui examinera ce qui peut être proposé au jeune ou à la jeune pour lui faciliter l’accès à une formation professionnelle initiale ou l’entrée sur le marché du travail. Piloter les dossiers en alliant rigueur et humanité À l’instar des gestionnaires qui traitent les dossiers de personnes assurées adultes, nos gestionnaires mineurs pilotent le traitement des dossiers en alliant rigueur et humanité, avec un niveau d’expertise pointu sur les pathologies concernées ainsi que sur les procédures administratives et juridiques applicables. Car la loi fixe un cadre clair et parfois dur, il faut bien l’avouer. Pour les cas particulièrement épineux ou émotionnellement rudes, les échanges entre collègues sont précieux. Le métier de gestionnaire de dossiers mineurs ne s’apprend pas dans un manuel qui a réponse à tout – il s’acquière avec le temps et l’expérience ainsi qu’avec un intense travail de formation continue. • Mesures médicales : les personnes assurées âgées de moins de 20 ans ont droit aux mesures médicales (suivi, traitement médicamenteux, thérapies spécifiques) nécessaires au traitement d’infirmités congénitales. Les infirmités congénitales reconnues sont énumérées de manière exhaustive dans l’ordonnance du Département fédéral de l’intérieur y relative (OIC-DFI). En l’absence d’infirmité congénitale reconnue par l’AI, la possibilité d’une prise en charge au sens de l’art. 12 de la loi fédérale sur l’assurance-invalidité (LAI) est examinée. Peuvent notamment être prises en charge les thérapies spécifiques (physiothérapie, ergothérapie, psychothérapie) si l’état de santé est stabilisé. Le traitement doit être directement destiné à la réadaptation de la personne assurée pour lui permettre de fréquenter l’école obligatoire, de suivre une formation professionnelle, d’exercer une activité lucrative ou d’accomplir ses travaux habituels. • Moyens auxiliaires : les personnes assurées auprès de l’AI ont droit aux moyens auxiliaires qui leur sont nécessaires pour continuer d’exercer une activité lucrative ou d’accomplir leurs tâches habituelles, pour fréquenter une école, apprendre un métier ou à des fins d’accoutumance fonctionnelle, c’est-à-dire lorsque ces moyens permettent d’apprendre à exercer une fonction corporelle. Elles ont aussi droit aux moyens auxiliaires nécessaires au quotidien pour être aussi indépendantes et autonomes que possible dans leur vie privée, que ce soit pour se déplacer, établir des contacts avec l’entourage ou développer leur autonomie personnelle (par ex. fauteuil roulant, appareils auditifs, prothèses, chaussures). Les moyens auxiliaires pris en charge par l’AI sont énumérés de manière exhaustive dans l’ordonnance du Département fédéral de l’intérieur y relative (OMAI). Selon le cas, la Fédération suisse de consultation en moyens auxiliaires pour personnes handicapées et âgées (FSCMA) peut être mandatée pour évaluer le moyen auxiliaire adapté à la situation. • Allocation d’impotence pour mineurs (API mineurs) : cette allocation vise à couvrir les frais en lien avec l’atteinte à la santé de l’enfant, afin de soutenir les familles et de favoriser l’autonomie de l’enfant dans son environnement familial. Cette prestation intervient généralement après l’âge de 3 ans, sauf dans des cas très lourds, car le besoin d’aide s’évalue en comparaison avec un enfant en bonne santé. L’octroi de cette allocation est révisé par rapport à des seuils d’âge définis et en fonction de l’enfant. À noter qu’une personne mineure qui bénéficie d’une allocation d’impotence mineurs et qui a besoin de soins particulièrement intenses d’au moins 4 heures par jour touche un supplément pour soins intenses (SSI) si elle vit à domicile. Ce supplément n’est pas accordé lors d’un séjour dans un foyer ou dans un centre spécialisé. • Contribution d’assistance pour mineurs (CDA mineurs) : cette contribution vise à couvrir les frais liés à l’assistance personnelle dont l’enfant a besoin en raison de son handicap. Cela peut inclure l’aide pour les activités de la vie quotidienne, comme s’habiller, manger ou se déplacer, ainsi que l’aide pour les soins médicaux et thérapeutiques. L’objectif est de permettre à l’enfant de participer à la vie sociale et de développer son autonomie malgré son handicap. Pour bénéficier de cette aide, il faut remplir trois conditions cumulatives (avoir moins de 18 ans, être bénéficiaire d’une API et vivre à domicile) ainsi qu’une des conditions suivantes : suivre de façon régulière l’école obligatoire dans une classe ordinaire ou une formation professionnelle sur le marché ordinaire de l’emploi ou une formation du degré secondaire 2, ou travailler sur le marché ordinaire de l’emploi au moins 10 heures par semaine, ou bénéficier d’un SSI d’au moins 6 heures par jour. L’AI vient en aide aux enfants et aux jeunes atteints dans leur santé à travers différentes prestations. LES MESURES DE L’AI SPÉCIFIQUES AUX ENFANTS ET AUX JEUNES
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