Assurance Invalidité Neuchâtel - Rapport d'activités 2020
P 12 qui seraient fatigués par le métier ou justement de proposer des réinsertions professionnelles afin que le collaborateur puisse profiter d’une retraite antici- pée à 60 ans. Pour l’ambiance du chantier, rien de mieux que de partager un repas, mais le magasinier assure aussi le contrôle et l’entretien du matériel. Tout le monde s’y retrouve. C’est facile de calculer combien coûte un magasinier, c’est plus difficile de calculer combien il rapporte ! Quels conseils pourriez-vous donner aux entreprises neuchâteloises – petites ou grandes – face aux cas de maladie et d’accident parmi leur personnel ? Je n’ai pas la prétention de pouvoir donner des conseils, mais je peux transmettre comment nous fonctionnons. Pour ma part, j’ai eu la chance d’avoir mon regretté patron, Monsieur Gilbert Facchinetti, qui nous a inculqué une philosophie, certaines va- leurs par rapport à l’humain. Pour l’anecdote, quand il me présentait, il disait que j’étais chef des rela- tions humaines, et non des ressources humaines. Ça a tout son sens. Nous espérons que la nouvelle génération saura perpétuer cette philosophie. J’ai l’impression qu’on fonctionne comme ça parce qu’on connaît les gens. On est proche des gens, ma porte est toujours ouverte, donc si un collabo- rateur a des problèmes, quels qu’ils soient, il peut s’adresser à moi, on trouve des solutions. Donc, le meilleur conseil que je puisse donner, c’est d’être proche des gens, de les respecter, de se mettre à leur place. Cela nous permet aussi inconsciem- ment d’être plus sensible et on a plus envie de trou- ver des solutions. Je dis toujours que si je peux en « sauver » ou en réinsérer, ne serait-ce qu’un seul, c’est déjà un immense bonheur. Pour moi, la base, c’est de garder le lien. Sauf cas exceptionnel, nous nous interdisons de licencier un collaborateur dès qu’il ne bénéficie plus de la période de protection. Ça le coupe de tout. Il n’y a plus de lien, il n’est plus question de réinsertion professionnelle, en tout cas à l’interne. Quelle meilleure image pouvons-nous donner que celle de réinsérer à l’interne un collaborateur atteint dans sa santé ? Pour notre direction, chaque réin- sertion est une grande source de satisfaction. INTERVIEW
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