Assurance Invalidité Neuchâtel - Rapport d'activités 2019

11 de détection précoce, l’office AI doit se détermi- ner sur l’opportunité de mettre en place des pre- mières mesures (dites d’intervention précoce) et inviter le patient à déposer une demande officielle ou l’aiguiller vers d’autres partenaires qui pourront le soutenir. Après le dépôt d’une demande auprès de l’AI (suite à une annonce de détection précoce ou à travers la procédure standard), le patient (= la personne assurée du point de vue de l’AI) peut bénéficier de premièresmesures rapides et faciles d’accès. L’ob- jectif de cesmesures d’intervention précoce est de faciliter le retour au travail de la personne assurée en préparant le poste de travail et les conditions de réintégration, notamment avec l’employeur. Le médecin traitant est un partenaire essentiel pour évaluer les possibilités de formation ou de retour à l’emploi. Il est important d’identifier le bon moment pour la mise en place de telles mesures : elles ne doivent pas être prématurées au regard de l’atteinte à la santé, ni intervenir tardivement au risque de favoriser la désinsertion. Précisons ici que les mesures d’intervention précoce ne sont mises en place qu’avec l’accord du médecin trai- tant, sachant qu’il est le plus à même d’apprécier l’état de santé de son patient et les limitations aux- quelles celui-ci est potentiellement confronté. Dans cette période de suivi, la personne assurée peut montrer une certaine ambivalence : elle s’at- tend souvent encore à se rétablir complètement et à reprendre le travail comme avant. Il peut lui être difficile de se projeter dans un autre avenir profes- sionnel et de faire le deuil du poste qu’elle occu- pait avant la maladie ou l’accident. Pour elle, c’est dans le cadre des mesures de réinsertion (MR) que la collaboration entre son médecin traitant et le conseiller AI est la plus soutenue. Pour le patient, il s’agit d’abord de reprendre un rythme de travail en augmentant progressivement son taux d’occu- pation, puis d’accroître par étapes sa capacité de travail ou son rendement. Ces mesures de réadap- tation peuvent se dérouler dans l’entreprise où la personne travaillait avant la maladie ou l’acci- dent, ou auprès d’un autre employeur ou de par- tenaires de l’AI. Rôle de l’équipemédicale de l’office AI Si l’examen des données médicales et profession- nelles de l’assurémontre qu’il n’est plus enmesure de réintégrer lemonde du travail ou ne peut le faire qu’avec une capacité réduite, il incombe à l’équipe médicale de l’office AI de déterminer la capacité de travail résiduelle de la personne assurée, respecti- vement dans l’activité qui était la sienne avant l’at- teinte à la santé et dans une activité adaptée aux limitations fonctionnelles. Elle fonde ses détermi- nations sur les rapports médicaux des médecins consultés par l’assuré et, le cas échéant, sur les rapports d’experts mandatés par l’AI ou d’autres intervenants. De toute évidence, chaque patient est un cas unique et chaque assuré fait face à une situation unique. La collaboration avec les médecins trai- tants est essentielle pour que l’office AI puisse formuler la décision la plus juste pour chacun et chacune.

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